Le temps a baissé sa garde

Le temps a baissé sa garde,
Tout s’est refroidi, l’heure tourne au ralenti,
Je ne sais où il regarde,
Mais le froid m’a envahie.
Les arbres sont dénudés,
Et les animaux tous cachés,
Le temps a baissé sa garde,
Je ne connais plus le monde que je regarde.
Les réserves sont entamées,
Les pelages ont changé,
Le brouillard est arrivé,
On a fourré les souliers,
Le temps a baissé sa garde.
Froid, beau, calme et majestueux,
L’hiver est installé,
Le temps l’a laissé passer,
Le grand cauchemar des frileux.
Il est posé là,
Sur le paysage blanc
Et impose sa loi,
A tous les habitants.
Et le monde se plie,
A ce personnage au cœur gelé,
Qui rend le paysage gris
Et laisse la brume tomber,
Qui laisse le temps entravé,
Ralentit le coucher
Rapproche le lever
Et allonge les journées
Le temps a baissé sa garde
Et s’en trouve blessé,
Pour au printemps se relever,
Faible comme un nouveau né.

Teren